Cycles de vie
LES CYCLES DE VIE


De 30 à 38 ans : Avancement

Une fois entré dans la trentaine, les mises au point étant faites, on peut envisager de vivre une huitaine d'années plus calmes et plus progressives, dont il conviendra de chercher à tirer le meilleur parti.

Car durant cette période, plus on aura fait d'efforts et plus on aura pris soin de se tenir en forme dans son travail, dans ses activités sportives, dans sa vie intime comme dans ses activités sociales, plus on sera armé pour faire face aux années plus délicates qui s'annoncent entre 40 et 46 ans.

La plupart des difficultés rencontrées dans la vie résultent d'erreurs, de faiblesses, de manque de courage, d'impatiences et d'imprudences commis par soi, et non pas des autres gens ni des circonstances. Alors c'est précisément dans les années relativement calmes et positives qu'il convient d'être vigilants et de conserver son élan pour profiter à fond des occasions qui se présentent.

Apprendre à vivre selon les rythmes planétaires, comme nous le permet l'astrologie, c'est retrouver les vertus naturelles du paysan qui profite des belles journées pour retourner et ensemencer son champ, alors qu'il saura se reposer et prendre la vie plus calmement au moment des tempêtes.

Or, c'est habituellement le contraire qui est fait dans la vie: lorsque tout va bien, on se détend, on se laisse aller et l'on perd ainsi de merveilleuses occasions de tirer parti des circonstances favorables qui sont à sa portée. On oublie que c'est quand tout va bien qu'il faut agir : qu'il faut faire fructifier son bien, qu'il faut oser certaines réformes dans son travail ou dans sa vie privée, afin que tout aille mieux encore.

Par contre, il faut se garder de s'agiter quand tout va mal, sinon on risque de voir la toile d'araignée de ses soucis et de ses tourments se resserrer au point de s'étouffer.

Lorsque tout va mal il est temps de s'arrêter, et plutôt que d'accuser le sort, les autres ou les circonstances de sa détresse, il faut en chercher les causes et les raisons dans son propre comportement, essayer de voir quelles erreurs on a pu commettre et comment y remédier. Avant de commencer des batailles et des conflits, il faut s'asseoir avec ceux que l'on considère comme ses adversaires et voir s'il n'y a pas d'entente possible. Il ne sert à rien de déléguer ses problèmes à d'autres personnes, même à des conseillers avisés, sans avoir tenté de les régler soi-même, avec prudence et sans dévoiler tous ses atouts, avant d'être sûrs que son adversaire est dans les mêmes dispositions conciliantes que soi.

Devant un problème, si grave soit-il, il importe de ne pas s'affoler, ni de le fuir, de ne pas essayer non plus de le résoudre sur le champ. Il faut prendre une bonne nuit de repos, avant de tenter quoi que ce soit. Une fois le rpemier choc passé, grâce à ce temps de réflexion, il est rare que l'on ne trouve pas une issue possible. Exception faite, des grands drames de l'existence, de la mort d'un être cher, d'un accident, dans tous les autres cas, il est presque toujours possible de ramener ses difficultés à leur juste dimension.

Il faut apprendre à utiliser les forces inconscientes qui sont en soi. Pour cela, il faut s'habituer, face à une situation importante, bonne ou mauvaise, à laisser tomber toute autre préoccupation pour ne s'attacher à régler que le problème principal et y concentrer toutes ses forces physiques, nerveuses et cérébrales, sans laisser son esprit s'égarer.

Il faut aller à l'essentiel, se détourner des détails, ne rien dramatiser, refuser l'inquiétude, apprendre à ne pas se soucier de dangers qui n'existent que dans son imagination et qui épuisent ses réserves de forces nerveuses. Il faut plutôt les garder pour affronter plus aisément les tâches quotidiennes. Au lieu de cultiver d'inutiles anxiétés, il vaut mieux utiliser chaque heure à construire un présent agréable. Car c'est aujourd'hui que sera fait demain.

A l'intérieur de cette période de 30 à 38 ans, deux années se détachent : la 33e et la 36e.

La 33e correspond à un cycle solaire au cours duquel le Soleil reprend exactement, à la minute près, la position qu'il occupait à l'instant de la naissance, 33 ans auparavant. Lorsque la carte du ciel est dressée, on a une domification pareille à celle de la naissance, pour autant que le sujet réside alors dans sa ville natale.

Sur le plan psychologique, cette position solaire revêt une importance considérable : c'est comme si on avait alors à retrouver en soi l'être qu'on pourrait devenir pour le confronter avec ce que l'on est réellement devenu. C'est presque une phase de renaissance, de recréation personnelle, et qui se fait parfois dans le cadre d'une expérience mystique ou d'un renouveau spirituel. 33 ans, c'est l'âge du Christ à sa mort, et on retrouve cet âge mystique important chez de nombreux avatars (différentes incarnations, transformations, changements dans le sort de quelqu'un).

L'autre année majeure de cette étape de vie, la 36e, l'est du fait que Jupiter termine alors son troisième cycle et qu'elle amorce le quatrième.

Comme chaque fois que cela se produit, c'est une période de douze ans qui s'achève pour faire place à une autre de même durée, et qui s'annonce en général comme une nouvelle étape évolutive.

En astrologie traditionnelle, on a souvent exagéré l'ampleur et la nature bénéfique de cette configuration. L'expérience démontre au contraire, qu'en pratique, il ne se passe presque rien de sensationnel durant cette période de ce transit planétaire et que ce n'est qu'avec le recul de deux ans que l'on se rend compte que des faits en apparence insignifiants qui se sont produits à ce moment, donnent des résultats remarquables auxquels on était loin de s'attendre.

La 36e année est une année de semailles et de lente germination, surtout dans les domaines matériels, financiers et sociaux, conformément à la nature de Jupiter.

C'est une année à choisir pour commencer de nouvelles entreprises et pour assumer des responsabilités nouvelles, surtout si Jupiter forme des aspects harmoniques avec d'autres planètes dans le thème de naissance.


De 40 à 46 ans : La deuxième adolescence

La période sans doute la plus importante et la plus curieuse s'inscrit entre 40 et 46 ans. Astrologiquement, cela s'explique par le fait que chaque être humain se trouve alors confronté avec une série de configurations planétaires dont il perçoit l'influence pour la première fois. C'est le cas, en particulier, pour la première quadrature de Pluton qui peut être perçue entre 40 et 56 ans, selon la position qu'occupait Pluton dans le zodiaque, du fait de son mouvement elliptique, qui lui confère une progression plus rapide ou plus lente dans certains signes. On ressent aussi la première quadrature de Neptune. Cela veut dire que l'être humain aura alors à faire face aux erreurs qu'il a accumulées depuis le début de sa vie et à leurs conséquences.

De plus, on atteind l'opposition d'Uranus, puis celle de Saturne, tandis que Jupiter a le temps, au cours de ces six années, de refaire sa propre opposition, de passer sur son deuxième trigone, pour atteindre aussi sa deuxième quadrature. C'est la seule fois dans la vie où l'on se trouve face à tant de dissonances planétaires à la fois.

Les difficultés que représentent ces dissonances commencent de façon bizarre : tantôt c'est par un sourd malaise, l'impression de ne pas être bien dans sa peau, de ne plus avoir tellement le goût de vivre, sans pour autant que les gens ni les circonstances n'aient changé autour de soi. Parfois, on éprouve de façon fulgurante, impérieuse, le besoin de tout quitter, de tout changer : on n'en peut plus de vivre comme on l'a fait jusqu'ici.

Tous ces malaises proviennent avant tout des transformations physiologiques profondes qui s'opèrent dans l'organisme humain. A l'inverse de ce qui se passait au moment de l'adolescence, alors que les glandes génitales entraient dans leur pleine activité, c'est le mouvement inverse qui s'amorce : les glandes commencent à diminuer leur production d'hormones, leur rythme d'action devient irrégulier, provoquant ainsi de la nervosité, deee l'agressivité, de l'impatience. Et même si ces éléments sont perçus plus fortement par les femmes, il n'en demeure pas moins qu'ils se manifestent également chez les hommes sur le plan physiologique et sur celui du comportement.

La quarantaine, c'est aussi le moment où l'on sent que le temps passe et que l'on atteint, pour le moins, le milieu de sa vie. On sent très fortement cette barrière de l'âge et il est normal que l'on soit pris de vertige, que l'on se tourne vers son passé, que l'on ne peut modifier, ou vers son avenir, que l'on perçoit alors beaucoup plus sombre qu'il ne le sera en réalité.

On a alors une impression d'impuissance devant des forces que l'on croit inexorables. Jusque-là, on avait le sentiment d'avoir tout le temps devant soi, et on ne le ménageait guère; et tout d'un coup il apparaît au contraire terriblement court, comme rétréci : on a l'impresion de ne pas avoir su profiter des années précédentes et de ne pas être en mesure de savoir utiliser celles qu'il reste à vivre.

On est encore à l'âge où, parfois, on se sent très jeune et l'on a l'impression que l'on devrait accepter une certaine maturité. C'est surtout en voyant grandir et se développer les enfants, qui deviennent des adolescents et qui manifestent souvent alors leur besoin d'autonomie, que l'on prend brutalement conscience que l'on franchit une nouvelle barrière du temps.

C'est souvent aussi par la quadrature de Neptune que l'on commence cette période difficile et c'est alors l'angoisse qui s'installe jusque dans la vie quotidienne : on se pose des questions sur ses propres capacités de vivre, on se demande si l'on n'a pas fait fausse route, si l'on ne s'est pas fourvoyé dans le choix du conjoint ou de la conjointe, on se reprend à rêver d'une vie plus heureuse, sentimentalement, d'une vie plus riche, plus exaltante, plus facile que celle que l'on assume. Que l'on soit femme ou homme n'y change rien, chacun perçoit ce besoin plus ou moins vif de retrouver les tendres moments de notre adolescence ou de notre jeunesse, alors que la vie se révélait pleine de promesses qui ne se sont pas réalisées. Et comme on rêve, et que l'on s'apitoie volontiers sur soi-même, on reporte volontiers sur autrui, en particulier sur ses proches, la cause de ses échecs et de ses insatisfactions, sans penser que, cette vie à deux ou à plusieurs que l'on vient de parcourir, on en est largement responsable, et que c'est à soi qu'il aurait appartenu de la rendre plus belle et plus agréable.

C'est alors que l'on peut être tenté de chercher ailleurs, hors de son cadre habituel, loin de la réalité quotidienne, les solutions à ses problèmes actuels. Et cela fait aller généralement de désillusions en désillusions, si on ne prend pas le soin de penser tout d'abord que son déséquilibre actuel est en soi et qu'il faut s'attaquer à la racine du mal.

La première chose à faire est de veiller à sa santé en demandant à son médecin de faire un bilan médical complet, car c'est l'âge où commencent en général maints troubles dus à une alimentation mal équilibrée (diabète, cholestérol), à une vie trop sédentaire et au manque d'exercice physique (arthrite, rhumatismes); c'est aussi l'âge des troubles des ovaires et de la prostate, agravés par l'omission d'examens médicaux réguliers, enfin, celui des maladies dues aux abus de toute nature : alcool, tabac, surmenage, travail, tension, stress.

Il est donc temps de s'arrêter et de faire le bilan de santé qui permettra de mesurer exactement l'usure et de trouver comment y remédier. En tenant compte de la dissonnance neptunienne que l'on traverse, il faut prendre garde à ne pas chercher dans des médicaments seulement la solution à ses maladies, mais décider de veiller sérieusement à une hygiène de vie, de se reprendre en mains, de prendre le temps de penser à soi, de mieux organiser son travail, afin de disposer de plus de loisirs qu'on occupera agréablement, de s'alimenter plus sainement, de prendre de l'exercice physique, de pratiquer certains sports, d'élargir le cercle de ses relations amicales et sociales, de renouveler son environnement et, surtout, d'apprendre à pratiquer des techniques de relaxation (yoga, méditation) qui seront d'un précieux secours dans les prochaines années.

Durant ces deux années de 40 à 42 ans principalement, il faudra veiller très sérieusement à ne pas fuir ses problèmes, mais à chercher à les résoudre le plus sainement et le plus naturellement possible. Fuir, ce serait chercher dans l'alcool ou les tranquillisants une évasion illusoire qui laisserait l'individu plus désenchanté et plus faible qu'avant.

Une dissonnance neptunienne fait fuir les réalités et recourir à tous les moyens artificiels propres à favoriser toutes sortes d'évasions.

Une autre forme d'évasion, que l'on rencontre fréquemment, est l'évasion vers le mysticisme ou le surnaturel : on a besoin de se surpasser, de se donner une dimension nouvelle et l'on s'abandonne souvent à des chimères. Celles-ci peuvent prendre de nombreuses formes. Néanmoins, pour qui saura garder la tête froide, il y aura moyen d'aller chercher matière à une meilleure maîtrise de soi dans certaines disciplines religieuses mieux vécues ou dans des philosophies nouvelles. On devra se méfier, par contre, des multiples "dons de voyance" qui se déclareront à cet âge de la vie, comme de ceux des adolescents, car ils procèdent alors plus d'un déséquilibre glandulaire que de dons réels.

Il faudra craindre encore une tendance à aller chercher dans le rêve ou dans l'illusion des réponses à des problèmes pourtant simples, que l'on compliquera ou que l'on amplifiera à plaisir, par simple besoin de se conférer une importance particulière, car on ne supporte plus dans la médiocrité où l'on se voit.

Il arrive fréquemment que l'opposition d'Uranus suive de peu la quadrature de Neptune; elle s'inscrit généralement entre 41 et 43 ans et elle se manifeste avec une intensité beaucoup plus forte que la précédente déterminant des crises de violence, de révolte, au cours desquelles on a le goût de tout changer dans sa vie. On redevient l'adolescent que l'on a été, avec toutes ses extravagances et avec tous ses conflits intérieurs, mais avec la différence que cette fois on ne veut pas manquer sa chance et que l'on a volontiers tendance à faire table rase de tout ce qui pourrait empêcher de réaliser ses ambitions.

C'est donc un tournant dangereux qui s'amorce et on peut redouter de profonds bouleversements dans l'existence, si on ne prend pas soin de bien considérer la situation avant de prendre des décisions. En général c'est sur le plan de la vie conjugale que les risques sont les plus forts, car de part et d'autre, surtout si les époux sont du même âge, on aspire à une sorte de renouveau, à plus d'indépendance, ce qui peut souvent conduire à rechercher auprès d'autres êtres le bonheur que l'on ne croit plus possible de trouver auprès de son conjoint (e). Il est facile de se laisser séduire à ce moment-là, d'autant plus que l'on a oublié de bien cultiver et de sauvegarder la vie sentimentale du couple; le danger de rupture est grand. On oublie que, souvent, à ce moment, c'est en soi seul qu'est le déséquilibre et qu'une relation nouvelle n'apportera pas plus le bonheur que le conjoint ne l'a fait. Il est temps de se rendre compte que le bonheur, c'est bien plus l'aptitude que l'on a soi-même à se sentir heureux qu'un concours de faits ou de circonstances venant des autres. Le bonheur ne dépend jamais d'autrui : on en porte le potentiel au plus profond de soi, et il appartient à soi-même de le développer ou de le laisser se désagréger.

L'évidence est que pas plus à 40 ans, qu'à 20 ou à 60, il ne faut compter sur les autres pour faire son bonheur, pas plus qu'il ne faille les rendre responsable de son malheur. Si on n'est pas satisfait de son conjoint(e), c'est qu'on n'a pas su conserver une situation privilégiée, qu'on a trop cédé à ses caprices ou à ses désirs, sans savoir se faire respecter, et si on lui a tout "sacrifié", on a commis une grande erreur, car il n'en demandait pas tant. Il aurait sûrement préféré plus d'amour, de dialogue, de présence, voire de disputes, que de servilité. Il y aurait alors eu une relation conjugale entre adultes se respectant mutuellement, en plus d'aimer, et cet amour serait intact.

Comme l'opposition d'Uranus ramène à l'adolescence, c'est pour cela qu'on a le goût de se retrouver jeune et avec des jeunes, cela d'autant plus que ses propres enfants risquent d'être en pleine crise d'adolescence, donc en révolte contre leurs parents et que le dialogue s'établit mal entre eux. Leur comportement fascine et irrite à la fois, et on les envie de montrer autant d'audace et d'indépendance, alors qu'on frémit soi-même d'impulsions semblables. On peut souvent être attiré par les amis de ses fils, si l'on est mère, ou les amies de ses filles, si l'on est père, et ces jeunes éprouvent aussi souvent une attirance pour les parents de leurs amis, et c'est là qu'il faut manoeuvrer avec prudence. Il est toujours flatteur pour un adulte dans la quarantaine de se sentir admiré, désiré par quelqu'un de beaucoup plus jeune, c'est comme retrouver sa jeunesse, et cela peut être tentant.

Il ne faut pas chercher à ignorer le problème, ni à le fuir, car on risque alors de commettre une erreur irréparable. Il vaut mieux savoir que le danger existe, pour soi comme pour son conjoint, et être prêt à y faire face le plus sagement possible, en en discutant avec son conjoint à la moindre alerte, même et surtout s'il oppose une certaine résistance. Il est important de ne pas laisser la situation se détériorer, il ne s'agit ni de la laisser s'amplifier, ni la dramatiser, mais d'en parler ensemble, même d'en plaisanter ensemble, et de voir de quelle manière on peut s'entraider mutuellement afin de trouver la bonne solution. Il n'y a guère d'union conjugale qui échappe à toutes les tourmentes, et mieux vaut être prêt à les aborder dans les meilleures conditions possibles.

On ne doit pas craindre, durant cette période de votre vie, d'être parfois un peu fou, un peu extravagant, de s'accorder certaines fantaisies, en incitant son conjoint à les partager, en lui rappelant que lui aussi a eu, à un certain moment de sa vie, sa période "folle", s'il est plus âgé que soi, ou qu'il la connaîtra à son tour, plus ou moins fortement, et qu'en partageant les caprices de son partenaire, il se préparera à mieux vivre les siens.

Ces caprices, d'ailleurs, ne sont pas toujours d'ordre sentimental : ils peuvent consister en des passions subites que l'on se découvre pour les arts, les sports, les voitures, les collections, la politique, les études ou autres, et qu'il faut encourager, même si elles frisent l'extravagance, car elles peuvent détourner d'autres passions beaucoup plus dangereuses. Il convient cependant que l'on puisse les partager, du moins partiellement, l'intérêt pour ces nouveaux sujets ou alors que l'on s'oriente immédiatement vers des occupations auxquelles on songait s'adonner depuis longtemps et qui ne rencontraient pas l'approbation de son entourage. il ne faut pas craindre de se créer de nouvelles relations qui partagent les mêmes intérêts que soi. Lorsque l'on se retrouve au foyer, avec son conjoint, on n'en aura que plus de sujets de conversation et on se regarde l'un l'autre d'un point de vue nouveau, puisqu'on aura su acquérir l'un et l'autre une dimension nouvelle. Loin de se séparer, cette autonomie a de grandes chances de se faire rapprocher.

De plus, n'est-il pas sage, dès maintenant, d'apprendre à vivre de façon plus indépendante, afin de ne pas se trouver plus tard, beaucoup plus tard, désemparée lorsque la vraie séparation surviendra, au moment du décès du conjoint.

Si par erreur on a fait un mariage d'intérêt ou de convention sans amour, il est probable qu'il résistera peu à la crise de quarantaine; il en sera de même si le conjoint est alcoolique, drogué ou homosexuel. Toutefois, dans des cas particuliers, il est possible que les difficultés commencent avant la quarantaine. Ce sera pareil, si on a épousé un joueur, ou une personne arrachée à un autre amour, ou que l'on sait infidèle ou jalouse, en espérant la voir changer après le mariage.

L'opposition uranienne ne se fera pas sentir uniquement au point de vue conjugal, car parfois et c'est plus grave encore au point de vue professionnel. On éprouve alors un sentiment de saturation, on n'en peut plus de suivre une certaine routine, de voir chaque jour les mêmes gens, avec les mêmes habitudes et les mêmes manies, d'entendre les mêmes propos, de commencer et de finir son travail aux mêmes heures, dans les mêmes lieux. On sait d'avance chaque matin ce qu'on va trouver à son travail et l'on en vient à souhaiter que dans ce domaine aussi tout change et se renouvelle. On voudrait du neuf, de l'imprévu et l'on ne peut cacher son irritation et son impatience, ce qui peut provoquer des troubles dans les rapports avec les collègues et les collaborateurs. On s'intéresse moins à son travail devenu trop routinier et l'on devient moins productif. Par-dessus tout, on voit des plus jeunes obtenir des promotions, alors qu'on stagne et que l'on s'aigrit. On pense volontiers qu'on est sacrifié pour plus jeune que soi, sans s'apercevoir que depuis quelques années on n'a guère fait d'efforts de renouvellement dans son activité, alors qu'on aurait pu, en se recyclant, en poursuivant certaines études, se maintenir actif et efficace, et continuer à progresser.

Dans cet état d'esprit, on n'est que trop porté à sauter sur la première occasion qui s'offre de changer d'emploi et on le regrette bien vite. Il serait plus sage de prendre une semaine ou deux de réflexion avant de faire le saut. il est très dangereux de changer d'emploi, ou de vendre un commerce, ou de quitter des fonctions alors que l'on est en pleine crise uranienne, car le changement se fait généralement en pire et les conditions d'adaptation sont extêmement pénibles, et il faut alors de longues années pour retrouver son équilibre.

Le meilleur conseil à donner, est de ne faire aucun changement pour cette période de 41 à 43 ans, ni sur le plan familial ou conjugal, ni sur le plan professionnelle. On doit tenir bon pendant ces deux années, quelle que soit la situation. On changera, si on en a encore envie, lorsque les beaux jours seront revenus.

Il faut absolument prendre soin de sa santé. C'est à ces moments-là qu'on paie le prix de ses erreurs, des excès et des imprudences. Les crises cardiaques et les accidents sont alors en recrudescence.

Si l'opposition uranienne prédispose aux brusques changements et aux caprices, la première quadrature de Pluton, elle, réserve bien des surprises. La première étant que, loin de se manifester à la même période de la vie chez tous les humains, elle s'inscrit aux âges les plus divers.

Elle va se manifester entre 40 et 46 ans pour toutes les personnes nées entre les années 1938 et 1952. Pour celles nées entre 1930 et 1937, c'est un peu plus tard qu'elles en subiront les effets, vers 47-50 ans, tandis que les personnes nées après 1952 en ressentiront les effets plus tôt, à partir de 36-38ans environ. Mais quoi qu'il en soit, et quel que soit l'âge où se feront sentir ses effets, on peut dire avec certitude qu'ils vont s'étaler sur près de deux ans et qu'ils seront perceptibles surtout dans les domaines exprimées par les planètes avec lesquelles Pluton faisait un aspect dissonant dans le thème de naissance.

Néanmoins, il est évident que l'action principale de Pluton, et surtout de sa première quadrature, est de détruire pour rebâtir; elle a également pour effet de placer l'homme devant les conséquences de ses actes passés et de faire payer le prix de ses erreurs, dans n'importe quel domaine : santé, affaires, vie familiale, vie sociale. On doit convenir, cependant, que ce sont surtout les personnes investies de pouvoirs sociaux, politiques, professionnels ou administratifs qui vont ressentir le plus fortement les effets. Souvent, cela peut correspondre à une période de difficultés majeures, où le sujet doit affronter des oppositions sévères ou même perdre des privilèges qu'il croyait acquis à vie. La quadrature de Pluton, c'est le bulldozer qui rase tout ce qui est mauvais, mais qui prépare le terrain pour d'autres récoltes. Il y a dans cette difficulté profonde, une promesse de renouveau. Il convient donc de prendre la leçon avec philosophie et de poser immédiatement de nouveaux jalons pour repartir de plus belle dans une carrière ou dans les entreprises de même nature, mais mieux structurées et sans commettre à nouveau les mêmes erreurs ni les mêmes négligences.

Il est évident que cette dissonance sera perçue plus douloureusement s'il elle se manifeste en même temps que d'autres dissonances majeures. Cela veut dire que, sans même en être responsable, on peut avoir à subir le contrecoup des événements extérieurs, sociaux, politiques ou économiques de façon plus intense que la moyenne des gens.

Au point de vue chômage, c'est cette catégorie d'âge qui comptera le plus grand nombre de sans-emploi ou qui devra s'ajuster avec le plus grand nombre de désavantages à des mesures économiques plus drastiques; c'est elle encore qui subira le plus fort recul dans la réduction de ses moyens d'existence et de son mode de vie en cas de crise économique ou de mesures fiscales défavorables. De plus, si elle appartient à des groupements politiques ou syndicaux, elle pourrait être lésée par les changements qui pourraient intervenir au sein de tels programmes et son pouvoir de réaction, passagèrement, sera pratiquement nul.

On peut dire que cette quadrature plutonienne met la personne, quelle que soit sa situation, dans une position paralysante où elle se sent à la fois impuissante et en quelque sorte victime des circonstances. Cependant, à côté de ses difficultés, elle va trouver certaines solutions, pas toujours aussi satisfaisantes qu'elle le voudrait, mais qui lui permettront de remonter la pente. Il n'y a presque jamais de destruction définitive avec cette dissonance, mais plutôt de graves ennuis dans un but de régénération.

Elle peut cependant prendre un caractère de gravité particulièrre lorsqu'elle se combine avec certaines dissonances martiennes et saturniennes, particulièrement dangereuses en période de guerre ou de conflits sociaux ou de révolution : car ce ne sont pas seulement les biens et la situation de la personne qui peuvent être mis en cause, mais aussi sa vie et sa liberté.

On conseillera aussi aux hommes politiques d'éviter d'assumer des charges publiques importantes ou nouvelles, ou d'accepter des postes de rresponsabilité durant la période d'activité de cette dissonance, de crainte d'avoir à en assumer de lourdes conséquences. Ils feraient mieux d'attendre leur 48 ou 49e année pour le faire, car ils conserveront ainsi leurs pouvoirs plus longtemps et dans de meilleures conditions.

Mais pour la majorité qui n'ont ni position particulière, ni privilèges à préserver , la période de deux ans de cette dissonance plutonienne peut se faire sentir en apportant une multitude d'oppositions et de complications dans la vie quotidienne, résultant d'imprudences ou d'initiatives malheureuses prises dans le passé. Elle risque aussi d'attiser des malentendus et d'accentuer l'intransigeance dans les relations avec l'entourage, ce qui peut provoquer des disputes pénibles, des dissensions et de l'incompréhension dont on serait le premier à souffrir. Il faudra donc s'attreindre à une certaine forme de patience, de discipline, trouver des exutoires à ses impulsions et à son agressivité, en pratiquant tour à tour des exercices de relaxation et des sports un peu plus violents que d'habitudde ou en faisant de l'expression corporelle. Mieux vaut en effet, libérer son trop plein de violence dans une salle de gymnatique ou dans le sport plutôt que dans le foyer ou au travail, et cela est aussi vrai pour les hommes que pour les femmes.

Il faut de plus être très attentif aux maladies qui peuvent débuter sous l'influence de cette configuration planétaire, car elles auraient tendance à s'aggraver plutôt qu'à rétrograder. il importera donc de consulter un médecin à la moindre alerte, surtout s'il s'agit de plaies rebelles, d'inflammations ou de fièvres persistantes. Chez les femmes comme chez les hommes, c'est le temps de prêter attention aux plus minimes troubles qui peuvent affecter les organes génitaux et de passer des examens réguliers pour ces organes tous les six mois (en particulier ovaires et seins pour les femmes, et prostate et rectum pour les hommes). On évitera ainsi bien des troubles plus sérieux qui pourraient survenir ultérieurement.

L'opposition de Saturne, celle de son deuxième cycle, s'opère en général vers les 44e et 45e années, parfois quelques mois avant, parfois quelques mois après. Et cette opposition clôt la série des lourdes dissonances qui ont permis au sujet de se confronter avec sa propre existence.

Lorsque cette configuration se forme dans un thème, cela se traduit par une fatigue écrasante. On a l'impression d'avoir traversé le pire et qu'il ne reste plus de forces pour poursuivre son chemin. Pourtant, il reste un effort à fournir, et non le moindre : celui de ne pas abandonner la course, de ne pas céder au découragement, de ne pas démissionner devant l'âge qui se fait sentir plus pesamment qu'à n'importe quel autre moment de la vie, même beaucoup plus tard. C'est sous cette dissonance saturnienne que l'on se sent le plus vieux de toute son existence. Cela s'explique parce que c'est à ce moment que le mouvement de récession des hormones sexuelles s'accentue, ce qui diminue d'autant le goût, la soif de vivre. C'est aussi à ce moment-là que l'on risque de s'apercevoir que les rides s'accentuent, que la peau perd de sa fraîcheur et de son élasticité, que l'on manque de souplesse et que l'on se fatigue beaucoup plus vite, que les cheveux blanchissent, autant d'éléments qui ne sont pas faits pour maintenir l'optimisme. Mais il y a aussi ce sentiment d'être harassé par toutes les difficultés des dernières années et d'avoir perdu le goût de se battre pour se trouver toujours face à de nouveaux problèmes.

On en veut à tout le monde, on n'a plus d'indulgence envers personne et on a tendance à trop geindre, à trop se plaindre, ce qui fatigue l'entourage et décourage les gens les mieux disposés à aider car on leur oppose un mur de résistance et de pessimisme.

Les femmes devraient particulièrement veiller à ce moment de leur vie à la minéralisation de leur organisme et demander à leur médecin de surveiller le taux de calcium que contient leur sang, car elles approchent de leur ménopause et celle-ci coïncide souvent avec une diminution de l'assimilation du calcium, carence qui engendrera plus tard, dans certains cas, l'ostéoporose ou d'autres complications et fragilités osseuses. Mais c'est tout l'équilibre du métabolisme qui est en cause chez elles, en ce moment, et comme chez l'homme, il est temps de prendre les mesures de prévention nécessaires pour réagir contre une dégénérescence physique précoce.

Cette configuration saturnienne incite souvent à se replier sur soi-même et à entretenir avec délectation un pessimisme de mauvais aloi : on dramatise tout, on aggrave les tensions au lieu de chercher à les réduire. Et l'on a tendance à vivre de façon trop sédentaire. Si personne autour de soi n'incite à se secouer, il faudra alors le faire soi-même, et de toute urgence, pour ne pas laisser la situation familiale et sociale se détériorer trop gravement, au risque de voir les gens se fuir, ce qui fournirait une nouvelle occasion de se plaindre. Même si on n'en a pas le goût, on doit se forcer à sortir, à voir du monde, à s'intéresser à ce qui se passe autour de soi : accepter les invitations et en faire, même si cela fatigue, car cette fatigue sera plus saine pour soi que son confinement. Et on doit cesser de penser que l'on est vieux avant l'âge, prendre conscience que l'on est dans une situation déprimante et qu'il convient de réagir pour s'en sortir, car personne ne pourra le faire à sa place. Et on n'oublie jamais que le temps perdu ne se rattrape plus.

Ce qui est certain, c'est que ce sera une période difficile et qu'il faudra faire des efforts particuliers pour la rendre plus légère; mais le fait de savoir que ce n'est qu'une période à passer et qu'elle touche à sa fin devrait permettre de reprendre espoir et courage.

Plus on bouge, plus on s'anime, plus on est actif physiquement, socialement, professionnellement, plus on prend soin de sa santé, plus on sera à même de s'en sortir rapidement et de remonter la côte aisément.

Cette période de 40 à 46 ans est indiscutablement la plus importante de la vie, et on doit en profiter pour opérer les redressements nécessaires car sinon on risque de se préparer une maturité et une vieillesse décevantes.


De 47 à 56 ans : Les meilleures années

L'individu bénéficie d'une série de configurations planétaires et harmoniques, et ce, dès sa 47e année. C'est le cinquième retour de Jupiter, qui ouvre une période de douze ans sans dissonance planétaire majeure.

Vers 49-50 ans, il bénéficie d'un trigone saturnien, élément de stabilité, puis de 50 à 54 ans, il ressent l'influence positive d'un trigone de Neptune, le seul qui peut influencer une vie humaine, puis un deuxième trigone d'Uranus. Chaque aspect va durer environ deux ans, et ils annoncent l'une des périodes les plus satisfaisantes de son existence, celle où on peut atteindre une sorte de plénitude.

C'est durant cette période que sur le plan professionnel, matériel et social, on peut connaître une plus grande stabilité et plus de sécurité, en atteignant un nouveau palier. Sur le plan familial et sentimental, les grandes crises sont surmontées, et on entre dans une phase de rajeunissement émotionnel et sensuel, mais sans les tourments ni les extravagances des dix dernières années.

C'est durant cette période qu'un couple, qui vient de traverser une période agitée, a des chances de reconstruire son foyer sur des bases plus solides et plus stables. On s'aperçoit que le temps passe vite et on essaie de l'utiliser à bon escient.

Pour une femme, la cinquantaine, c'est la ménopause qui aussi sur le plan physique que psychologique, sera moins difficile à passer que les années qu'elle vient de traverser. Loin de marquer la fin de sa vie sexuelle, c'est au contraire une étape d'épanouissement sexuel et sensuel qui lui apportera l'embellissement d'une maturité accomplie.

La cinquantaine est plus facile à traverser que la quarantaine, aussi bien pour un homme que pour une femme, mais si toutefois, ils ont su garder leur jeunesse de coeur et de corps. Dans le cas contraire, rien n'est perdu au contraire, car cette période, entre 48 et 56 ans, permet toutes les améliorations, tous les recyclages, toutes les transformations, grâce aux trigones de Neptune et d'Uranus qui réveillent tous les idéaux et toutes les aspirations au bonheur et qui permettent de les réaliser.

C'est le temps d'entreprendre ce qu'on a toujours rêvé de faire : de se recycler professionnellement, de commencer des activités professionnelles ou extraprofessionnelles nouvelles, de s'adonner à des études ou à une formation en vue d'accroître ses ressources financières actuelles ou futures, ou dans un simple but de détente et de renouvellement.

C'est le temps de penser à sa santé et de se forger une résistance physique accrue, en organisant mieux ses loisirs, en faisant une large part aux sports de détente, de relaxation, au conditionnement physique et à la vie en plein air. Ensuite il faut penser au plan matériel et financier et préparer sa retraite d'une façon judicieuse et sécuritaire.

C'est à cet âge qu'il faut redouter par-dessus tout l'inactivité car elle peut conduire à l'alcoolisme et aux dépressions génératrices de conflits conjugaux et familiaux. C'est aussi un moment favorable aux voyages et la possibilité d'atteindre à un nouveau niveau de spiritualité. Avec la perte de certains parents, on prend conscience de la briéveté de la vie et on revoit ses idées sur la mort, sur l'au-delà, sur la religion et sur les valeurs spirituelles.

Pour la personne intéresée à faire carrière en politique, c'est le moment favorable pour faire des efforts en ce sens. En effet, durant cette période, il est plus facile de faire admettre ses idées, ses points de vue et de défendre ses doctrines. On peut plus facilement recruter des adeptes et on a plus de chance de remporter du succès lors d'une élection.

C'est cette période de la vie où l'on bénéficie de la possibilité d'une vie matérielle et sociale large et agréable puisque l'on est alors au maximum de ses forces et de ses potentialités.


De 62 à 71 ans : Le grand virage

C'est le début de la pré-retraite et de la retraite. Atteindre la soixantaine, c'est entrer librement dans le troisième âge et s'y préparer. Il faut tenir compte des années qui restent à vivre et s'organiser pour qu'elles soient aussi belles que possible. Pour cela il faut se maintenir en bonne condition physique et dans un confort matériel minimum.

Il est bon de penser, si on peut le faire, de continuer d'avoir une activité professionnelle, à temps plein ou à mi-temps, pour laisser croître sa pension de retraite ou ne pas commencer à l'utiliser. Il ne faut pas oublier que l'on voit souvent la retraite sous la forme d'un beau rêve, mais hélas la réalité est moins rose. Souvent on se sent inutile, on devient inactif brutalement et on ne sait quoi faire de ses dix doigts. On se sent abandonné et souvent les distractions se font plus rares par manque de moyens.

On essaie de s'adapter entre les petits travaux quotidiens, la lecture du journal et la télévision, mais la vie paraît bien restreinte et on se sent guère valorisé.et parfois, certaines personnes non préparées, et inconsciemment bien sûr, peuvent se laisser glisser vers la mort plutôt que de ne pas pouvoir vivre pleinement.

Entre 58 et 60 ans, Saturne et Jupiter, les deux piliers de l'équilibre économique et social de la vie humaine renouvellent en même temps respectivement leur troisième et leur sixième cycle. C'est la fin d'une étape de la vie et le début d'une autre, ainsi on se défait de certaines valeurs pour en acquérir d'autres. Souvent on change de résidence pour en trouver une plus calme.

La vie du couple reprend à la soixantaine et le moment est revenu de resserrer et de programmer les années à venir. On s'aime peut-être avec moins de fougue mais avec plus de tendresse et de prévenance, puisqu'on a le temps de penser à soi et de ranimer sa vie sentimentale. C'est à cet âge que les petites attentions font le plus grand plaisir, car elles expriment que malgré le temps qui passe, l'amour est demeuré intact ou a été retrouvé.


De 62 à 71 ans : Encore de belles années

Une fois le tournant de la soixantaine passé, il importe d'utiliser le plus efficacement possible les dix prochaines années, qui peuvent être riches de réalisations personnelles majeures.

C'est une décennie au cours de laquelle on a la possibilité de réaliser bien des rêves de jeunesse, notamment en entreprenant des activités conformes à ses goûts, en faisant de plus fréquents voyages, dans les environs ou au loin, en s'intéressant à tout ce qui se passe dans le monde, en élargissant le champ de ses connaissances et de son esprit. Il n'est nullement ridicule d'entreprendre ou de poursuivre des études ou une formation nouvelle à cette époque de la vie, puisque ne l'oublions pas, les facultés intellectuelles continuent à croître jusque vers 72 ans pour tous ceux qui veulent bien les utiliser.

C'est un excellent moment aussi pour se rapprocher des petits enfants et de la jeunesse de l'entourage, notamment les adolescents, qui pourront trouver auprès de nous plus de sécurité, de confiance et de compréhension qu'auprès de leurs parents, préoccupés eux-mêmes de leurs problèmes et de leur situation.

Les contacts qu'on établit avec ces jeunes gens vont être précieux, aussi bien pour soi que pour eux. On a tout le temps de les écouter exposer leurs projets, leurs difficultés et leurs rêves, alors que peu de gens de leur entourage les prennent réellement au sérieux. Il serait bon de leur parler de la jeunesse d'antan; ce serait un bon moyen de leur apprendre qu'ils ne sont pas seuls à vivre leur difficulté d'être et que d'autres ont aussi connu des expériences intéressantes. Il n'est pas nécessaire d'avoir ses propres petits-enfants pour cela; tant de jeunes attendent que l'on s'occupent d'eux. Si on a quelque expérience dans l'enseignement ou dans les sciences humaines, on trouvera certainement à se rendre utile dans des centres communautaires. On peut aussi créer des liens en s'occupant d'enfants du Tiers Monde par correspondance, ou participer aux activités d'organisations internationales, nationales ou régionales. En effet, les occasions de se montrer utile ne manquent pas, et c'est ce dont on a le plus besoin à cette époque de la vie : se sentir utile, nécessaire, surtout si on a pris sa retraite.

Il faut aussi profiter des "hobbies" que l'on a pour grouper autour de soi des gens qui partagent les mêmes goûts et se joindre à des associations où on aura maintes occasions d'exercer ses talents et de se rendre utile.

Il ne faut surtout pas se confiner à la maison sans rien faire et si malheureusement on est contraint à vivre dans une résidence pour personnes âgées, il ne faut pas se contenter de saluer ses voisins, mais au contraire, participer afin de rendre cette communauté vivante et active : organiser des excursions en groupe, des sorties au cinéma, au théâtre, au Musée, au restaurant ou assister à des conférences.

On est encore actif et jeune de coeur, il faut en profiter. On peut aussi faire du sport : natation, bowling, pétanque, marche, tennis, golf ou toutes les activités qu'on n'a pas eu le temps de faire lors de sa jeunesse ou faute de moyens. Il faut en profiter car sa santé physique et morale ne s'en portera que mieux.

Au cours de ces dix années, on en remarque deux qui peuvent être difficiles : la 65e et la 66e année. La première risque de marquer une régression sur le plan physique si on ne se tient pas en pleine forme. En effet, Saturne atteint la première quadrature de son troisième cycle, et Jupiter, l'opposition de son sixième cycle, pendant qu'Uranus parvient à sa deuxième quadrature. Cela se traduit par un abaissement de la vitalité et une phase plus aiguë de vieillissement chez les personnes qui ne prennent pas suffisamment soin de leur conditionnement physique, qui sont trop sédentaires ou qui font des excès de table. Il convient donc de veiller particulièrement à son hygiène alimentaire et de s'astreindre même si on n'en a pas le goût, à prendre des marches, à faire de l'exercice ou à se faire donner des messages afin d'activer la circulation du sang. Il convient aussi de tenir compte des malaises dus aux refroidissements, de troubles des articulations et d'une plus grande prédisposition aux chutes.

Sur le plan matériel, il est préférable de ne pas prendre de décisions ou d'engagements majeurs en un tel moment, car ils risqueraient de se révéler moins avantageux que prévus ou même de causer des problèmes assez sérieux. C'est surtout dans les placements et les transactions immobilières ou foncières qu'il conviendrait de redoubler d'attention à 65 et 66 ans.

Ce ne sont pas des années à choisir pour déménager, ni pour apporter des changements majeurs dans l'organisation de la vie courante, car on pourrait le regretter. Même si on n'est pas très satisfait de sa vie à ce moment, il ne faut rien changer et être patient. Dès qu'on entre dans sa 68e année, on est dans des conditions psychologiques qui permettront de prendre des décisions conformes à ses intérêts.

Pour le moment on a à réagir contre des influences contradictoires qui incitent à être tout à tour exagérément méfiant ou excessivement prudent, trop hésitant puis trop impatient, manquant ainsi l'occasion d'agir en temps opportun. Si rien ne presse, on laisse couler le temps tranquillement, car dès la 68e année, les choses s'arrangeront plus facilement, car on sera mieux à même de les analyser et de les maîtriser.

Par contre, si on est obligé de prendre immédiatement des mesures concernant son avenir ou d'effectuer un changement de résidence, il faut le faire avec plus d'attention que d'habitude, en prenant conseil auprès de personnes avisées.

Il faudrait aussi limiter les longs voyages ou les projets pouvant entraîner une grande fatigue, veillées trop prolongées, réunions trop bruyantes. Il faut être plus prudent en conduisant sa voiture, de même que dans ses activités et dans ses déplacements quotidiens; des erreurs d'attention, de la fatigue ou une mauvaise vision peuvent conduire à des actes dangereux pouvant entraîner des accidents. C'est le moment de demander à son médecin de passer un bon examen général, sans oublier les yeux, les oreilles et les réflexes. Ainsi, rassuré sur son état physique, on peut aller d'un pas plus allègre vers les années plus douces qui attendent d'ici qu'on atteigne 72 ans.

On remarquera encore que la 66e année est aussi soumise au cycle solaire de 33 ans et qu'elle peur marquer une étape importante dans sa vie spirituelle. Il est aussi possible qu'on ait alors le goût de se rallier à des mouvements religieux ou spiritualistes et d'étudier plus à fond certains idéaux, qu'ils soient religieux, sociaux ou politiques.


De 72 à 81 ans : La retraite

C'est à 72 ans, que les facultés intellectuelles d'un être sain et actif sont au summum.

Le retour jupitérien qui s'opère vers 72 ans donne un regain de vigueur et de rayonnement, le goût de prendre de la vie tout ce qu'elle peut donner.

Il n'est pas rare de voir, à cet âge là, des personnes qui ont le goût de refaire leur vie sentimentale, de fonder un nouveau foyer, de partir pour un long voyage ou de faire des projets d'avenir avec un solide optimisme. Il suffira, pour bien profiter de cette période, de réduire les heures de travail et de s'accorder des périodes supplémentaires de détente et de repos. Il faudra faire attention à ne pas céder à la gourmandise, fortement réveillé avec le retour jupitérien.

Il est nécessaire de considérer ces années avec un peu plus de prudence, du fait de l'opposition de Saturne, compliquée, lors de la 75e année, d'une quadrature de Jupiter.

La résistance physique risque de diminuer considérablement si l'on ne prend pas soin de s'astreindre à une certaine discipline physique et alimentaire. A ce moment, les os peuvent devenir beaucoup plus fragiles, ce qui augmente les risques en cas de chute.

Au cours de cette période, il faudra surveiller particulièrement la vue et l'ouie, et surveiller le sang afin de remédier à temps aux carences en sels minéraux et autres anomalies. Il ne faudra pas s'exposer au froid, car les risques de refroidissements pourraient causer des troubles chroniques.

A cet âge là, il est conseillé de différer les changements de résidence ou de milieu, et de montrer de la prudence dans les transactions financières, surtout s'il est nécessaire de procéder à de telles entreprises dans un court délai.

Dans la mesure du possible, il est conseillé, durant les 74, 75 et 76e années, de conserver le maximum d'indépendance. Il faudrait considérer avec une prudente réserve, la possibilité d'aller cohabiter avec la famille, même chez ses propres enfants. Si on a besoin d'aide, il est préférable d'aller habiter près de la famille et non pas avec.

Si on choisit d'aller vivre dans une maison de retraite, il faudra s'assurer que ce sera dans un milieu où on sera capable de s'adapter, sinon il faudra attendre une année supplémentaire avant de prendre une décision.

A partir de 77 ans et jusque vers 81 ans, la vie se fera plus douce et plus sereine, grâce à certains aspects jupitériens. Cette période permet une meilleure sociabilisation, de nouveaux contacts sociaux et intellectuels.

Un changement de domicile à cette étape de la vie pourrait être plus profitable que vers 75 ans.

On profitera beaucoup plus de cette période, si l'on continue à faire les efforts nécessaires pour se sentir en bonne santé, tant par une alimentation équilibrée que par des exercices respiratoires et de la marche.

( de l'enseignement de madame huguette Hirsig 1994).



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